Black Cat


Dans un monde où des organisations énormes régissent tout, où les Apôtres de l’Etoile, dangereux personnages aux pouvoirs surhumains veulent prendre le contrôle, et où les « erasers » n’hésitent pas à tuer pour de l’argent, se promène Black Cat…

Le manga de cette semaine est un shônen, c’est-à-dire un manga visant plutôt un public masculin ; pour de vrai, c’est juste parce qu’il y a des flingues et qu’ils se tapent dessus de temps à autre (et qu’il y a des boobs). Et c’est parti pour la présentation d’un des meilleurs mangas !

Meilleure Vente n° 1 Black Cat - Tome 01
Meilleure Vente n° 2 Black Cat - Tome 19
Meilleure Vente n° 3 Black Cat - Tome 03
Meilleure Vente n° 4 Black Cat - Tome 17

Un univers à part entière

Notre histoire se déroule dans un monde qui au premier abord semble être le même que le nôtre : même géographie, même modes de penser, de s’habiller… Mais au bout de quelques pages, le lecteur se rend bien compte qu’on y trouve quelques petites différences ; certes, ces différences n’affectent pas la vie de la plupart des humains, mais elles vont bien sûr jouer un rôle majeur dans la trame de notre manga qui va alors légèrement basculer dans le fantastique. L’un des points forts de ce manga est sans nul doute l’univers bien construit, malgré les risques auxquels l’auteur s’est exposé, en introduisant des domaines assez spécifiques et qui semblent anachroniques, mais j’en parlerai plus tard.

Très vite, nous sommes absorbés par l’histoire, qui ne manque jamais de rebondissements, et qui reste toujours dans le même esprit ; ajoutons à cela que toute la trame se tient, l’histoire reste crédible –si l’on accepte bien sûr l’idée de pistolets magiques ou de supers pouvoirs. Ah, j’en profite pour aborder ce point : oui, il y a des pouvoirs, des trucs magiques et du bazar comme ça, mais au final, ce n’est pas ce qui prend le plus de place, c’est à la fois très bien exposé mais également très bien exploité, je m’explique. Nous ne sommes pas projetés dans un manga ou BOUM BOUM ça tape d’un côté, ça renchérit de l’autre. Dans Black Cat, il y a une histoire, une vraie histoire, que je n’ose trop révéler par peur de spoil, mais vraiment, il y a de la baston, certes, qui envoie du pâté même, mais pas que, et je trouve que Kentarô Yabuki a trouvé le juste milieu entre bastonade (il en faut !), histoire et humour.

Enfin, les organisations après lesquelles nos héros en ont ou qui en ont après nos héros (ou les deux en même temps, parfois) rendent l’histoire plus poussée, plus riche, plus crédible et plus intéressante, clairement.

Pour le reste, je vous renvoie au manga (et certainement pas à l’anime, qui est une daube, un vieux fake dégueulasse kitsch à mort en comparaison à l’histoire originale.)

Des concepts propres à ce manga

Je l’avais mentionné dans la première partie, un des concepts qui fait la richesse de Black Cat, c’est les anachronismes. Ah, je te rassure, ami lecteur, il n’y en a pas 300, ce qui rendraient l’histoire incompréhensible, incohérente et, à moins de gérer l’absurde, impossible à suivre, ça partirait dans tous les sens. Dans Black Cat, quelques anachronismes qui, loin de rendre l’histoire trop compliquée ou absolument aberrante, l’enrichissent. D’abord, on se demande quel est le concept qui arrive d’un coup, que souvent on ne connaît que peu voire pas du tout, et qui prend rapidement beaucoup de sens grâce aux explications et au fait que tout ce qui est mentionné a un rapport souvent assez étroit avec ce qui suivra.

En effet, se côtoient dans cette histoire des techniques, modes de vie et de pensées ancestraux, avec par exemple le ki et, par contraste, des technologies très évoluées, puisque l’on y retrouve des nano-technologies très en avance (surtout par rapport à la date de publication du manga, eh oui il date de l’année 2000 !), ou encore qu’une femme très très riche ait financé des chercheurs pour créer … Un dinosaure tout ce qu’il y a de plus vivant. Oui, rien que ça. Et encore, je ne vous dis pas tout, je ne spoilerai pas, mais vous ne serez pas déçus :3

Des personnages pour le moins originaux

Eh oui, ce manga fait partie de ceux qui gagnent beaucoup de points grâce à des personnalités diverses et accrocheuses ; il faut le reconnaître, manga ou quoi que ce soit, une histoire gagne beaucoup d’intérêt quand les personnages sortent du lot et ne sont pas des monsieur-tout-le-monde ni des stupides poupées qui répondent magnifiquement à ce que le grand public demande (Nooon, je n’ai pas les émissions de télé-réalité en ligne de mire, pourquoi vous m’accusez tout de suite ?!)

Tenez, prenons le héros de ce manga, Train Heartnet (le Black Cat) : il est « eraser » (oui, eraser veut dire « gomme » en français, mais justement, c’est le concept.) c’est-à-dire qu’il «efface » les personnes recherchées, avec son coéquipier Sven Vollfied(enfin, ça c’est la théorie, Train refuse souvent de tuer les personnes qu’ils recherchent avec Sven.). Bien sûr, tous deux ont un sombre et lourd passé, parce que bon, il faut bien utiliser un peu les formules qui marchent. Mais ils ont aussi un caractère attachant, avec une façon de penser que je qualifierai d’épique, ou de WTF, qui tout de suite interpelle et plaît. Ah, et maintenant que j’y pense… La plupart des personnages ont une façon de penser WTF, en fait (pas tous, il en faut bien des raisonnables, hein.) Pour en revenir à Train, c’est toujours rigolo et surprenant de voir un personnage qui a vu ses parents puis, plus tard, la femme de sa vie mourir sous ses yeux, se comporter comme un gamin, alors qu’en plus de ça il est un des meilleurs tueurs du monde. Encore une fois, si vous en voulez plus, jetez-vous à la médiathèque ou bibliothèque du coin, et dites-moi ce que vous en pensez quand vous en aurez lu deux-trois tomes ! (Au passage, il y en a 20, mais qui se lisent très vite !)

Pour conclure sur ce manga, je dirai que le meilleur atout de ce manga est que, de manière grandiose, le mangaka arrive à caser de l’humour même dans les pires moments, avec des scènes ou des répliques complètement absurdes, et même si beaucoup de mangas, livres, films ou autres s’y essaient, Kentarô Yabuki gère particulièrement cet aspect.

Voilà, bonne lecture à tous (ou visionnage, mais si c’est le cas, ne me le dites pas, à moins que vous ne vouliez vous faire lapider.) A jeudi prochain, peut-être pour un manga que je … déteste :3

Kyôki.

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