Lylat Wars


Après un épisode retentissant sorti sur Super Nintendo, Fox Mc Cloud reprend du service sur N64 avec Lylat Wars, plus connu sous le nom de Starfox 64 au Japon et aux USA. Succéder à celui qui fût le précurseur des graphismes en 3D sur console ne fait pas de vous un jeu commun, et les limitations technologiques faisant désormais partie du passé, l'héritier de Star Wing se doit d'éblouir plus encore les joueurs que son aîné. Mais Lylat Wars allait-il simplement rester dans l'ombre de son illustre prédécesseur ou le surclasser ?

ANDROSS EST DE RETOUR

Le système solaire de Lylat est une nouvelle fois la cible du maléfique Andross, un scientifique jadis exilé sur la planète Venom qui n'aura eu de cesse chaque jour que de reconquérir de la galaxie. Voilà cinq longues années qu'il s'y efforce et envoie ses troupes asservir les planètes du système solaire. Alors qu'il est sur le point de réussir, James McCloud, le père de Fox, accompagné de Peppy Hare et Pigma Dengar sont envoyés sur Venom suite à la détection d'activités anormales. Mais sur place, c'est un traquenard qui les attend, Pigmar n'étant qu'un traître à la solde de Starwolf, une escadrille de mercenaires obéissant à Andross. Fort heureusement, Peppy réussit à s'échapper et informe aussitôt le général Pepper sur Corneria de la terrible situation. Il est désormais grand temps de ramener l'ordre dans la galaxie et une seule équipe de chasseurs est assez digne de confiance et capable de terrasser le sombre Empereur Andross : Starfox. C'est ainsi que Fox McCloud, Peppy Hare, Falco Lombardi et Slippy Toad entrent en scène à bord de leurs Arwings, bien décidés à en finir avec les projets machiavéliques de l'Empereur.

STAR WING PUISSANCE 64

Lylat Wars est essentiellement un remake de son aîné, mais à la sauce N64 avec en prime les idées imaginés pour Starfox 2, un épisode qui ne verra jamais le jour. Quand notre mission commence, Fox et son équipe sont chacun à bord des célèbres Arwings, des vaisseaux de combat futuristes, et on se familiarise brièvement au pilotage. La réalisation n'est pas époustouflante, certains polygones sont mêmes plutôt grossiers, et les mécanismes de base n'ont pas changé. Nos équipiers communiquent avec nous en permanence, tantôt nous alertant sur la présence d'un danger imminent, tantôt nous demandant de leur venir en aide s'ils se retrouvent pris en chasse par un vaisseau ennemi. On est tout de même plongé immédiatement dans l'ambiance, et quelque part c'est le plus important. Sur l'instant, le jeu est donc juste plaisant, loin de la claque escomptée, et on se demande s'il saura nous tenir en haleine longtemps. Mais la réalisation est bien plus riche qu'elle n'y paraît de prime abord. Pour se tracer un chemin jusque Venom, l'équipe Starfox visitera de nombreuses planètes, chacune ayant ses propres environnements et notre escadron fera face à tout autant de situations variées. Surface de Corneria, ceinture d'astéroïdes, protection du Greatfox, surface du soleil, environnement aquatique... On ne s'ennuie pas une seconde, d'autant que le jeu est vraiment fluide et bien animé, on en redemande. Les fins de niveaux sont toutes ponctuées de rencontres avec des boss plus imposants les uns des autres. Le challenge est appréciable sans être insurmontable.

UN GAMEPLAY CLASSIQUE MAIS BRILLANT

Le gameplay s'articule autour de concepts simples. Le jeu est un shoot sur rail, on peut juste se déplacer sur l'écran tandis que la progression se fait automatiquement. Il y a relativement peu d'options, on peut tirer des lasers, lancer des bombes, et effectuer de rapides tonneaux pour éviter des tirs ennemis ou tout simplement se déplacer avec classe. Peu de possibilités mais exploitées à la perfection. Votre adresse au pilotage vous permet d'acquérir divers items et des améliorations pour votre équipement. Ici point le droit à l'erreur, il faut maîtriser le contrôle de l'Arwing pour amasser tous les objets, passer au travers d'anneaux pour récupérer de la vie, car il ne sera jamais possible de revenir en arrière. Les scores de fin de niveau tout comme votre facilité à vaincre les boss seront liés à cette maîtrise du gameplay. Ajoutez que vos équipiers ont eux aussi une jauge de vie, et votre soutien comme le leur sera parfois déterminant. L'Arwing ne sera pas le seul moyen de lutter face aux armées de Andross. Lylat Wars introduit également le Landmaster, un puissant tank doté des mêmes capacités que nos vaisseaux à ceci près qu'il ne peut pas voler, tout juste s'élever un court instant, et que sa puissance de feu est supérieure. On aurait aimé pouvoir choisir son utilisation dans chaque niveau mais cela est impossible, et au final, si l'idée est plutôt bonne, elle est aussi peu exploitée. Enfin, si le jeu est très linéaire dans la progression des niveaux, il en est tout autrement de la carte de la galaxie, et c'est là aussi une des grandes forces de Lylat Wars. Libre à vous de choisir votre chemin jusqu'à Venom. A chaque fin de niveau, vous décidez d'un embranchement qui vous conduira sur une nouvelle planète. Finir le jeu en ligne droite sera d'autant plus rapide qu'on ne parcourra pas la moitié des planètes, mais d'un autre côté, la rejouabilité du titre n'en sera que meilleure et on se plaira chaque fois à recommencer en essayant des itinéraires différents.

LA RECETTE DU SUCCÈS

Lylat Wars arrivera comme son prédécesseur en son temps avec une innovation majeure : le Rumble Pak. Ça n'a vraiment l'air de rien de nos jours tant l'accessoire s'est banalisé mais c'était une véritable révolution de sentir nos manettes vibrer pour la première fois. Avec sa petite intrigue, ses cinématiques, les voix digitalisées de nos équipiers, sa notion de high score, sa jouabilité instinctive et ses différentes options, ses quinze planètes et son mode multijoueurs à quatre en écran splitté, Lylat Wars surclasse allègrement Star Wing et s'imposera comme un classique de la Nintendo 64. C'est presque une hérésie de ne pouvoir compter le nombres d'heures passées à jouer sur un titre qui pouvait se finir en deux heures grand maximum. La réussite est incontestable et le succès mérité. Au rang des caprices de testeur je dirai qu'il est dommage que la réalisation graphique ne soit pas dans le haut du panier. Ensuite, si le gameplay est parfaitement maîtrisé, j'aurai aimé plus de variété dans l'armement des Arwings, des niveaux un peu plus longs, ou davantage de planètes et de challenge. Enfin, le mode multijoueurs a le mérite d'exister mais avec seulement quatre cartes et son écran splitté, il est un peu désuet là où il aurait pu constituer une véritable plus-value au titre. Un mot sur la bande son pour terminer, le travail de Koji Kondo est une fois de plus remarquable, mais la confusion de l'action et les explosions prennent trop souvent le dessus et la font passer au second plan.

VERDICT
Lylat Wars marquera l'entrée d'une nouvelle grande licence dans la famille des jeux Nintendo. Le titre a su fédérer les joueurs dans le monde entier et Fox McLoud compte aujourd'hui parmi les personnages les plus célèbres du jeu vidéo. Le concept initial associé à la puissance de la N64 donnera au titre toute sa dimension. Le background de la série est également intéressant et propice à bien des aventures dans la galaxie de Lylat. Il est bien regrettable que depuis cet opus, nul autre jeu de la série n'aura su atteindre ce degré d'estime. Aussi, espérons que l'avenir nous réserve encore bien des surprises en compagnie de Fox et ses acolytes.
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Plateforme : Nintendo 64
Editeur : Nintendo
Développeur : Nintendo
Genre : Shoot'em up
Sortie : Octobre 1997

Fox McLoud et ses équipiers sont de retour à bord de leurs Arwings et partent en guerre contre le terrible Andross. 15 planètes à la difficulté croissante vous attendent, récupérez des objets pour améliorer votre puissance de feu, détruisez un maximum d'ennemis pour faire le meilleur score, et si le mode solo ne vous suffit pas, amusez vous à quatre joueurs en écran splitté. Lylat Wars est un classique de la Nintendo 64.

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