Bienvenue à hoxford


Enfant battu, adolescent à problèmes, militaire traumatisé, Raymond Delgado n'a pas eu une vie facile. Condamné à perpétuité pour meurtres avec actes de barbarie, il fait partie d'une population carcérale à haut risque que le système pénitencier américain ne parvient plus à gérer. Lui et ses congénères vont être transférés à Hoxford, un établissement privé russe aux méthodes uniques et radicales...

C'est donc après avoir tout cassé un compagnon de chambrée pour la énième fois que Ray Delgado est prié d’aller promener sa folie ailleurs et est droppé dans la nuit à Hoxford en compagnie de toute une tripotée de baisés de la tête comme ils disent.

Des psychopathes condamnés pour des faits plus crades les uns que les autres stockés dans une prison de haute sécurité, un directeur manifestement sadique et des matons violents je ne vous cache pas que j’ai un peu craint l’orgie de règlements de comptes perpétuels au début.

Certes, les détenus se frictionnent un peu le cuir chevelu mais c’est de la petite pomme de terre avec calvitie naissante au vu de la programmation prévue par le personnel de l’établissement. Et les mecs ont de la bouteille dans l’animation de soirées !

Ray lui, il s’en fout, ça fait une blinde de temps qu’il n’a pas pris ses médicaments et ça commence à se voir. Il se sent investi d’une mission divine que personne ne prend au sérieux, faut dire qu’il est pas mal décousu le garçon… Le sourire aux lèvres quand les autres sont en panique totale, il va affronter les différents évènements qui vont lui tomber sur le coin de la gueule : le gus est volontaire, puissant et va faire la fête jusqu’au bout de la nuit.

Je ne suis pas particulièrement fan des histoires en milieu carcéral et s’il n’y avait pas ce hum machin en plus de l'habituelle guéguerre matons/prisonniers j’aurai sans doute lâché l’affaire avant la fin. Les dessins sales de Ben Templesmith collent parfaitement à son histoire, j’ai le sentiment que ce gars ne pourra jamais rien faire d’autre que des productions glauques. On referme l’ouvrage en se disant qu’ils ont tous à peu près eu ce qu’ils méritaient et on va se brosser les dents parce qu’on en a besoin.